LES ADOLESCENTS ET LES ASSUÉTUDES
Préfet des Etudes, A.R. Fragnée-LiègeMaître de Conférences-Université de Liège
l’évidence. Par contre, entre la négation pure et simple du problème à coup de répression, d’exclusion et de refusd’inscription et un laxisme aveugle tendant à ne gommer
L’importance croissante que connaissent le commerce que la partie la plus visible de l’iceberg et à fermer les
et la consommation des substances toxiques, du
yeux sur le reste, il y a la voie intermédiaire, la plus
tabac au cannabis, des médicaments aux drogues
adéquate, nous semble-t-il, qui consiste à assumer la
dures, de l’alcool aux boissons dites énergisantes à base
situation, à chercher des solutions passant par le dialogue,
de caféine et autres stimulants, la banalisation de ce
par l’aide psychologique et par une information objective
phénomène et de cette problématique, le peu de
connaissance (voire l’absence de connaissance) qu’ont
Ce qui nous semble importer, ce n’est pas de s’assigner
les jeunes des séquelles de ces pratiques à moyen et à
des missions impossibles comme éradiquer tout
long terme pour leur santé physique et mentale, la
commerce, tout échange et toute consommation de
précocité de plus en plus grande des consommateurs, …
drogues à l’intérieur des écoles en ne se préoccupant
tous ces éléments, comme d’autres (la violence,…)
guère de ce que le jeune fait dès qu’il est sorti de son
interpellent le monde de l’éducation et l’école, autant
école, mais c’est de convaincre ceux qui n’y ont pas
encore goûté, de s’abstenir en connaissance de cause etd’aider les autres à décrocher, à identifier la/les source(s)
A cela s’ajoute le fait que tous les adolescents et jeunes
des problèmes personnels, scolaires et/ou affectifs qui les
gens sont passionnés par le monde du sport dont les
ont amenés à consommer des substances toxiques pour
vedettes sont leurs idoles ; cette admiration les amène à
s’évader du réel ou d’un vécu parfois sordide en effet,
dédramatiser le problème du dopage au point d’y voir
mais au prix d’une assuétude funeste aux conséquences
une incitation à les imiter et à les suivre dans cette voie (1).
dramatiques ; il importe de leur apporter l’aide
Existe-t-il un seul établissement scolaire dans notre pays
psychologique et parfois matérielle leur permettant de
qui puisse encore prétendre être immunisé et ne pas
connaître de problèmes liés à ces assuétudes ? Nous nele pensons pas, nous sommes même persuadés duc o n t r a i re, quoi qu’en disent d’aucuns qui nient
(1) cfr «Vive le Dopage ?» par le Dr. Bruno de Lignières et Emmanuel Saint-Martin ; éd. Flammarion, 262 p. ( 2 ) cfr «Dictionnaire des Drogues, des Toxicomanies et des Dépendances» par D.Richard et J.-L.Senon ; Larousse ; 433 p.
C’est une pierre à cet édifice que nous avons,modestement, voulu apporter à l’ Athénée Royal de
Fragnée (Liège) à l’initiative de la direction, avec uneéquipe de professeurs, de membres du Centre P.M.S. et
La brigade de gendarmerie de Grivegnée (Liège) a
avec des professionnels sur la base d’une information
constitué une cellule «drogue» chargée de donner une
objective en trois phases suivie d’une enquête et d’une
information complète, à la demande, et ciblée selon le
évaluation sans oublier ou sous-estimer la complicité
active d’ élèves très motivés et , pour certains, ravis quel’on prenne ces problèmes en compte dans un esprit de
Des membres de toutes les catégories de personnel
conciliation et d’aide plutôt que dans un contexte
de l’ A.R. Fragnée ont assisté à une séance d’informations
de deux heures sur base d’un document publié par leSecrétariat Permanent à la Politique de Prévention (1).
Phase 1 : Séance d’informations destinée aux adultes de
Les participants ont ainsi entendu en détail , avec
transparents et diapositives à l’appui, ce qu’il faut savoirsur :
◆ Professeurs, éducateurs, personnel d’entretien, de cuisine et personnel administratif
◆ Avec une équipe de gendarmes de la brigade de
Grivegnée spécialisés en la matière ( M. Lambert).
Phase 2 : séance de réponses à des questions sur les
drogues et assuétudes diverses préparées par les élèves
du premier degré (207 élèves) ; sans les informations
◆ Avec le Docteur Alfred Noirfalise, chargé de cours à
l’Université de Liège (Toxicologie et Bromatologie)
Phase 3 : séance de réponses à des questions écrites
puis orales sur les drogues et les dépendances,préparées par des élèves du 3e degré ( 5e année des
sections générale et technique de qualification) ; sans les
informations complètes données en phase 1, mais avec
un gendarme de la même équipe qu’en phase 1.
Les participants ont pu examiner des échantillons dediverses drogues, apprendre comment reconnaître un
Enquête et évaluation : elles ont été réalisées avec l’aide
u t i l i s a t e u r, identifier des odeurs, décrypter un
comportement anormal et poser des questions. A cette
occasion, il est apparu qu’un nombre étonnamment élevé d’adultes dans l’école, toutes catégories de personnelsconfondues, avait une connaissance très superficielle desdrogues, de leur usage, des prix pratiqués, des effetsréels, de la dépendance, de l’accoutumance, de l’effetde manque, des signes extérieurs indiquant une prise dedrogue, des traitements, de la prévention, etc…
Il est incontestable que la séance, bien conduite parl’équipe de gendarmes, a rencontré un souhait et agrandement satisfait l’assistance.
" L’usage de la Drogue " (Information sur les Produits, l’Usage, les Risques, les Conséquences) ,1995, 33 pages, ill. ;
V.S.P.P., 26, Rue de la Loi, 1040 Bruxelles .
◆ Des questions liées sans doute à un vécu familial ou devoisinage
Dans une première étape, le Professeur Noirfalise de
«Quelles conséquences la drogue peut-elle avoir quand
l’Université de Liège est resté très prudent dans son
approche de la problématique de la drogue en général
«Est-ce plus nocif d’être fumeur passif que fumeur actif ?»
et de la drogue à l’école en particulier, tenant compte de
«Comment arrête-t-on de sniffer de la colle ?»
la jeunesse et du degré d’inexpérience supposée d’une
grande partie de son auditoire, veillant en toxicologue-
«Quelle est la meilleure façon d’arrêter de fumer ?»
bromatologue consciencieux à mettre l’accent sur les
«Un joint, c’est moins toxique que le tabac, non ?»
intoxications alimentaires et l’abus de stimulants etd’excitants en additifs alimentaires (boissons surtout)
◆ Une provocation gratuite (anonyme, par écrit)
bénéficiant d’une publicité tapageuse, racoleuse, autantque mensongère , frisant parfois le ridicule (citant des
composés chimiques inexistants mais au nom ronflant,des formules tarabiscotées appartenant plus au domaine
ou naïve, masquant mal une ignorance profonde ou
de la B.D. que du réel…) avec des exemples à l’appui sur
transparents ou en diapositives , publicités faisant miroiterdes gains d’énergie et d’endurance spectaculaires, sans
«Quand on est excités au cours, notre prof de gym
mentionner les contre-coups déprimants, les séquelles
demande si on a fumé un joint …Pourquoi ?»
pour un système nerveux malmené et la surc h a rg e
«On ne peut pas dire avec un test si on fume, puisque si
dangereuse pour le sytème cardio-vasculaire.
nos parents fument, on absorbe quand même leur fumée,
M. Noirfalise a axé sa présentation sur le tabac,
l’assuétude qui en découle et les risques à moyen et à
«C’est vrai qu’après 3 jours, on ne voit plus les drogues
long terme, mettant en parallèle les méfaits de cette
drogue «légale» et ceux du cannabis et de ses dérivés
«Combien y a-t-il de sortes de drogues ?»
«Qu’est ce qui est nocif dans la cigarette ? On ne peut pasla rendre inoffensive ?»
Passant à l’alcool, à ses effets et méfaits, il s’étendit ensuite
«Est-ce qu’il y a beaucoup de drogues sous forme de
sur la caféine, la théine, les dopants, les médicaments et
sur les boissons si populaires parmi les jeunes et qui,enrichies en stimulants parfois en pro p o rt i o n s
◆ Une inquiétude face à l’inconnu, à connotation
dangereuses pour la santé, envahissent le marché des
«soft drinks» et dont l’usage fréquent et prolongé peutdéboucher sur des défaillances cardiaques dont tout
jeune peut lui aussi être victime, comme un adulte . Les
«Dans certains pays on sniffe de la colle, peut-on en
drogues dites dures ont été laissées de côté dans la
mesure où des questions, inévitablement, seraient posées
«Si on est en contact avec un drogué, peut-on être
contaminé ?»«Quelle est la drogue la plus toxique ?»
Le décor étant planté, le Professeur Noirfalise est passé àla deuxième étape en se livrant à un échange de
«Est-ce vrai qu’il existe des champignons hallucinogènes ?
questions - réponses (questions écrites et orales) qu’ a
Chez nous aussi ? A quoi ressemblent–ils ? Peut-on en
posteriori on peut classer en diverses catégories :
mourir ?»«Est-on malade si on mélange un joint, du tabac et la
◆ Une majorité de questions alliant naïveté et confusion :
pilule (contraceptive) ?»«Est-ce que le cannabis peut aussi être un médicament ?»
«Le Viagra est-il une drogue ?» «Pourquoi on ne l’interditpas ?»«Comment et pourquoi la drogue s’est-elle développée ?»
◆ Une inquiétude face à la délation- répression
«Est-il possible qu’il y ait des drogues dans les alimentscomme dans les boissons ?»
«Si on dit qu’un tel ou un tel se drogue, que lui arrive-t-il ?»
«Est-ce vrai que quand on fume, les seins ne poussent
«Si je vois quelqu’un qui fume du cannabis et que je le
«Pourquoi on n’interdit pas le joint en Belgique ?»
«Qui doit-on aller trouver pour en parler ?»
«Comment reconnaît-on un fumeur de cannabis ?»«C’est comment un joint ?»
B ref, beaucoup de questions, naïves ou pert i n e n t e s ,
p rovocatrices ou hors-cadre mais qui, toutes sansexception, ont reçu une réponse du Professeur Noirf a l i s e ,questions démontrant que si les plus jeunes sont au
Le public le plus à risques mais aussi le plus intéressant à
courant de beaucoup de pratiques de la drogue et
soumettre à ce type d’informations et à questionner
peuvent en parler assez librement, en confiance, face à
ensuite sur ses réactions, ses avis et son indice de
leurs condisciples, à des professeurs et à un «spécialiste»
satisfaction ou de mécontentement éventuel est
- un «savant», pas un policier ou un gendarme - il n’y en
évidemment celui des élèves du 3e degré (G et T) où
avait pas dans l’échantillon- test de véritables routiers des
l’exposition à la drogue est plus grande, où son vécu est
chemins des stupéfiants ; manifestement certains fument
plus concret. Là encore, il est manifeste que l’information
du tabac, quelques-uns ont sans doute au moins goûté au
initiale est incomplète, lacunaire, parfois erronée et
cannabis et ils sont plus sensibles à l’alcool, sous forme de
qu’une séance d’informations objective et bien
b i è re surtout, et aux boissons énergisantes à la caféine ; par
documentée est bienvenue après ,dans un pre m i e r
c o n t re ils n’ont apparemment qu’une connaissance
temps, rejet du gendarme comme suppôt de l’organe
s u p e rficielle des drogues dites dures dont l’accès leur est
répressif, suscitant une méfiance compréhensible qui, en
manifestement difficile ou qui les effrayent par effet de
l’occurrence, s’est très vite estompée devant la cordialité
et la compétence de M. Lambert, habitué à rencontrer età dialoguer avec ce type de public qui, par ailleurs, estdemandeur des divers types d’aides accessibles. (1)
RÉACTIONS CONSÉCUTIVES À CETTE SÉANCE
L’enquête qui a suivi la séance est instructive à plusieurségards et elle a été mise en tableaux. Avec la participation
D ’ I N F O R M ATIONS AUX ÉLÈVES LES PLUS JEUNES
très active de M. Frédéric Agnello, que nous remercions
Avant la séance, les parents prévenus par lettre de cetteinitiative étaient plutôt favorables mais circ o n s p e c t s ,craignant une information trop détaillée donnant envied’essayer tous ces produits interdits et nocifs certes maissi tentants… Toutefois, ils nous ont fait confiance et aucunparent n’a exigé que son enfant ne participe pas à laséance. Après celle-ci, les élèves se sont déclarés globalementsatisfaits auprès de leurs professeurs pour avoir pu poserleurs questions librement et recevoir des réponseséclairantes. Le rapport qu’ils ont fait à leurs parents ac o n f o rté ces derniers dans leur conviction que cesséances sont des plus utiles, sans doute parce que lacommunication parents-enfants n’est pas des meilleuresou des plus faciles dans ce domaine comme dansd’autres comme la sexualité. En tout état de cause, la phase 2 a débouché trèsconcrètement sur le souhait des parents d’élèves dupremier degré général de renouveler la même expérienceà intervalles réguliers dans tous les niveaux, tous les
(1) «TOXICOMANIE – Répertoire des Services d’Aide dans
degrés et toutes les classes mais aussi, dans la foulée, sur
le souhait d’aborder de la même manière, avec des
O.D.E.S.-C.E.D.E.S. Bd Av roy 28-30 ; Tél : O4/232.31.46 ;
spécialistes aguerris, d’autres problèmes de société ayant
fax 04/232.31.79 ; sept. 1998 ; 192 p.
des répercussions à l’école, comme la violence,
«DROGUES – Information Parents» ; Province de Liège
transmissibles ou liées au sang contaminé, etc…
«A la Recherche de Nicolas» B.D. La Teignouse par Carin-Didgé ; Communauté Française Wallonie Bruxelles ;
Nous en avons pris bonne note pour l’avenir.
Résultat de l’enquête auprès des élèves Le déroulement de la séanceayant suivi la séance d’information sur ladrogue
Après qu’ait eu lieu dans des classes une activitéexceptionnelle, il est toujours utile de procéder avec lesélèves à un débriefing, ou du moins à un coup de sonde
Le temps imparti à la séance d’information était, selon la
permettant d’évaluer le succès et l’impact de l’opération
majorité des élèves, bien adapté. Un petit quart d’entre
eux estime toutefois que la séance était trop longue.
C’est pourquoi un petit questionnaire (ci-annexé) a été
soumis aux élèves de 5ème année ayant assisté à laséance d’information sur la drogue organisée en avril parla gendarmerie.
Le nombre de questionnaires complétés s’élève à 111(1) .
La présente note expose le résultat de leur dépouillement.
Aux yeux des élèves, il est important que l’écoles’implique en fournissant des informations sur un sujet telque la drogue, ainsi que l’indique le graphique suivant.
Les élèves ont le sentiment d’avoir pu s’exprimersuffisamment, comme le montre le résultat suivant.
Importance d'une information à l'école au sujet
Assez peu d’élèves déclarent s’être sentis mal à l’aise lors
Le choix d’un gendarme pour diffuser l’information laisse
indifférente la moitié des élèves. D’autre part, une forteproportion (41%) apprécie cette option.
Etais-tu tout à fait à l'aise lors de la
Appréciation du choix d'un gendarme pour
(1) On peut parler de représentativité statistique à partir d’une trentaine de sujets. Une centaine permet donc unebonne fiabilité des résultats.
Le questionnaire proposait aux élèves quatre phrasesrelatives à la qualité de l’information donnée. Les élèvesétaient invités à se prononcer par rapport à chacuned’entre elles, en se positionnant sur une échelle graduéeallant de 1 («Non, pas du tout») à 10 («Oui, tout à fait»). Ce procédé permet aux répondants de nuancer leurréponse.
Voici les tendances centrales qui se dégagent de cettequadruple question.
Les résultats sont relativement positifs, surtout en ce quiconcerne la clarté de l’information. Les élèves déclarentavoir appris moyennement.
Souhait d’autres types d’informations sur le
L’idée d’organiser à l’athénée un autre type d’information
sur la drogue intéresse environ un élève sur trois, ce quin’est pas négligeable.
Souhait de voir organiser à l'athénée
De manière générale, la séance a été assez appréciée par
les élèves ; mais elle a également suscité l’une ou l’autre
critique. Le relevé catégoriel du contenu des réponses àla question ouverte, présenté en annexe, fournit des
renseignements détaillés quant à l’appréciation de la
En ce qui concerne la forme souhaitée pour ceséventuelles informations, il faut se référer au relevé desréponses spontanées qui figure en annexe.
En conclusion, on peut dire que l’initiative a satisfaitla plupart des élèves. Une frange importante estdemandeuse d’informations de cette nature. C’estdonc une piste à poursuivre.
«Quelle est ton appréciation générale de l’information qui a été donnée ?»
◆ Elle fait réfléchir certains jeunes sur les conséquencesqui peuvent arriver◆ J’ai appris des choses et je sais les effets néfastes que
Importance et nécessité d’une telle information
certaines drogues peuvent donner ; alors je n’en prendraijamais◆ Une bonne action. Cela montre les dangers des drogues
◆ Bien donnée. J’ai appris quelque chose
◆ Plutôt dissuasive vis-à-vis de l’utilisation des drogues
◆ Je ne comprends pas pourquoi il n’y a que les 5es quiont eu cette réunion
◆ J’ai appris quelques petites chose, mais rien d’import a n t
◆ Plutôt bonne ; et je trouve la chose très intéressante. On
◆ C’était bien car il nous apprenait de nouvelles drogues
devrait mettre plus encore les jeunes au courant pour
qu’ils ne fassent pas ce genre de bêtises
◆ Impeccable, nécessaire et très bien expliqué
◆ Ca nous a permis de mieux comprendre la drogue
◆ C’était bien. J’ai appris deux ou trois choses que je ne
savais pas et ça m’est utile de les savoir◆ Très bien expliqué, ça nous a permis d’avoir une vueglobale de la gravité des faits
◆ C’était bien expliqué et ça nous a permis d’apprendre
beaucoup de choses à ce sujet, comme tous les
◆ C’était intéressant et j’ai apprécié
◆ C’était clair. On a appris certaines choses qui ont de
l’importance. Ca nous a montré les conséquences que la
◆ L’information était bonne et m’a appris des choses que
◆ Bonne. Cela m’a appris beaucoup de choses
◆ Bonne appréciation générale, sans plus
◆ Elle m’a appris des choses que je ne savais pas
◆ J’ai beaucoup aimé ce type d’information. C’était très
intéressant. C’est une bonne information que l’on peut
◆ On savait déjà pas mal de choses, mais on en a appris
◆ Un peu tendu au début et plutôt décontracté, voire
◆ Le gendarme avait l’air sympathique
◆ Les informations étaient intéressantes. On sait à quoi
s’attendre. Et le gendarme fort sympathique
◆ Claire et les symptômes étaient bien expliqués
◆ C’était bien et l’homme était sympa
◆ Chouette et intéressant. Le gendarme était très sympa
◆ Elle est instructive et bien réalisée. Il n’était pas stressé ;c’est très important◆ Bonne
◆ Il explique de nouvelles drogues, de manière à dire
qu’elles sont géniales. D’où, envie d’essayer◆ Je pense que la réunion devrait s’adresser plutôt auxélèves de 1ère et 2ème. Le flic parlait beaucoup trop,
◆ Elle devrait être donnée surtout aux plus jeunes
sans nous laisser l’occasion de nous exprimer plus
◆ Personnellement, je ne m’intéresse pas à la drogue et j’ai
◆ L’information est trop générale et devrait s’intéresser plus
◆ Ça m’a plu, mais je ne me suis jamais sentie concernée
◆ Ça m’a plu, mais je ne me sentais pas concerné
◆ OK, no comment, mais ce qu’il disait, les 5es années lesavaient déjà◆ Pas mal, mais je trouve qu’en général, les élèves de 5e le
savaient déjà◆ On nous prenait vraiment pour des ignorants
◆ Pas assez de photos et beaucoup trop négatif. Il pensait
◆ Relativement bonne, mais déjà connue de la plupart des
que ceux qui fument essayeraient une drogue dure.
Pourtant, 9 cas sur 10 restent à la fumette
◆ Ça ne m’a pas aidé beaucoup car j’étais déjà briefé sur
◆ Beaucoup trop négative. Aucun point positif
le sujet ; mais c’est une bonne chance pour les incultes◆ C’est bien d’organiser ce genre d’information, mais ceserait mieux pour les élèves plus jeunes. Ce sujet devient
RELEVÉ DES SUGGESTIONS POUR D’AUTRES TYPES
un peu lassant◆ Déjà vu, déjà entendu
◆Je n’ai pas appris grand-chose, mais c’était bienexpliqué. Mais je trouve que c’est aux plus petits que l’on
◆ De plus amples informations sur les drogues douces
◆ Avec dias et photos et beaucoup plus d’informations
◆ C’était bien de faire ça, mais personnellement, ça ne
◆ Histoires concrètes et réelles sur les drogues et les
◆ C’était bien mais je crois que ce serait plus intéressant
◆ Conséquences avec un policier et un médecin
◆ Intéressant, mais plus à notre âge
◆ Par plus petits groupes pour avoir un vrai dialogue
◆ Autre chose que la consommation. Plutôt savoir quelsmilieux ne pas fréquenter et de qui se méfier
◆ Très bonne, mais ce n’était que des réponses à des
◆ Plus approfondie sur les différentes drogues et les
◆ Il aurait dû y avoir des témoignages
◆ Le gendarme était très intéressant, mais c’était difficile
d’avoir un vrai dialogue car on était trop
◆ Intéressant, quoi qu’un peu hors contexte
◆ Information sur les drogues utile, voire très utile ;
mais pas suffisante pour que les drogues n’aient plus
◆ En général, sur la drogue dans la société, surtout celle
◆ Je trouve que c’est bien, mais il a menti sur certaines
◆ Sur les drogues douces et dures, avec plus de
◆ C’était bien vu que c’est un gendarme. Il fréquente ça
documentation : rétroprojecteurs, photos, etc…
tous les jours, donc c’est mieux. Mais le fait que ce soit un
◆ Présentation par un ancien drogué. Ce sera mieux
◆ Les élèves parlent. Quelqu’un de neutre intervient en cas
◆ Mon opinion sur la drogue reste la même ; mais cette
◆ Pareil, mais plus centré sur la marijuana
◆ C’est bien, on peut appre n d re beaucoup ; bienexpliqué, mais l’information a été trop longue et pas assezcaptivante◆ Je me suis senti observé
◆ Je pense que c’était pas mal, mais on aurait pu avoirplus d’informations◆ Utile, mais pas très instructif
QUELQUES SUGGESTIONS DE THÈMES À ABORDER Enfin, la population d’adolescents du 3e degré parait
beaucoup plus avertie des faits de drogue, lesconsommateurs y sont plus nombreux, mais leur
i n f o rmation est parfois erronée et à tout le moins
l a c u n a i re. Ils sont plus critiques aussi, entiers, voire
agressifs ou prompts à dénigrer. Il est difficile de faire un
tri de ceux qui sont passés de l’alcool, du tabac et ducannabis aux drogues dures car ils ne font guère deconfidences, seules leurs questions sont ici et làrévélatrices. Ces élèves souhaitent eux aussi uneinformation actualisée et récurrente.
En conclusion, l’expérience s’est révélée utile, bien reçueet nécessaire. Toutes les parties ont souhaité la reconduite
En milieu scolaire, toute information sur les drogues et
de l’opération chaque année scolaire avec un suivi du
dépendances doit s’adresser en priorité à toutes les
c e n t re P.M.S. et une documentation accessible à la
catégories de personnels de l’établissement. C’est le seul
bibliothèque de l’établissement.( 1 )Ce souhait a été
moyen de les responsabiliser en les informant de telle
également exprimé par les élèves du 2e degré, regrettant
s o rte que chaque adulte puisse déceler tout signe
leur mise à l’écart, toute structurelle qu’elle ait été, par
physique ou psychologique dérangeant dans le
manque de temps et il va de soi qu’ils seront inclus dans
comportement d’un élève sous influence d’une substance
hallucinogène ou d’un stupéfiant, déceler toute anomalied’élocution, toute fébrilité ou apathie anormales enpassant par des signes purement matériels comme lesodeurs suspectes, les objets et ustensiles révélateurs afin,dans un deuxième temps, d’alerter les re s p o n s a b l e s(centre P.M.S. , direction) et de prendre, ensemble, avecles parents aussi, les mesures d’aide, de soutien, desauvegarde, de dialogue indispensables.
Par ailleurs, il est quelque part rassurant de constater queles élèves les plus jeunes de l’enseignement secondairesont conscients de la problématique de la drogue, qu’ilsont été l’objet de sollicitations et ont assisté à des faits deconsommation, mais qu’une très petite minorité d’entreeux, dans la tranche d’âge 12 - 14 ans, a consommé(parfois une seule fois) des drogues dites douces ( tabac,alcool, dopants légers, cannabis), mais pas de droguesdures.
Quoi qu’il en soit, ils sont demandeurs, comme leursp a rents, d’une information objective, réactualisée àintervalles réguliers. Un climat de confiance s’est installé
avec le centre P.M.S. qui a enregistré une recrudescence
de visites, de consultations et d’entretiens dans les
Préfet des Études , A.R. FRAGNEE (Liège)
semaines qui ont suivi, ce qui augure bien de l’avenir.
Maître de Conférences, Université de Liège
(1) Ouvrages déjà cités pages 1,2,5,10 et«DROGUES – Un programme d’Education pour la Santé» Ernst Servais ; Labor-Education 2000 ; «ISBN 2-8040-0030-3 ; 1984.
QUESTIONNAIRE À L’INTENTION DES ÉLÈVES AYANT SUIVI L’INFORMATION SUR LA DROGUE
Pour chaque question, entoure le numéro correspondant à ta réponse(un seul choix de réponse par question).
1. Estimes-tu important que l'école propose aux élèves de l'information sur la drogue?
2. Pour toi, est-ce une bonne chose qu'un gendarme ait réalisé la séance d'information?
1. Plutôt une bonne chose 2. Ni bonne ni mauvaise
4. Penses-tu que la parole a suffisamment été donnée aux élèves à cette occasion ?
5. Étais-tu tout à fait à l'aise lors de la séance d'information ?
6.Donne ton opinion par rapport aux propositions suivantes en choisissant une cote de 1 à 10 pour nuancer ta réponse.
a. L'information m'a appris beaucoup de choses intéressantes
b. L'information était claire et compréhensible
c. L'information donnée était objective
L'information donnée était subtile et nuancée
Quelle est ton appréciation générale de l'information qui a été donnée ?………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………………………….
Souhaiterais-tu que soit organisé à l’athénée un autre type d’information sur la drogue ?1. Oui
Si «oui», quel type d'information ? …………………………………………………………….
Ce questionnaire est absolument confidentiel. Ton nom ne doit pas y apparaître. L’ensemble des questionnaires récoltés sera traité statistiquement.
Postgraduate School of Veterinary Science in the development of cardiovascular consequences in alloxan-induced diabetes mellitus in dogs Postgraduate School of Veterinary Science Témavezető: ………………………… Prof. Dr. Semjén Gábor CSc Szent István Egyetem Állatorvos-tudományi Kar Gyógyszertani és Méregtani Tanszék Témabizottsági tagok: …………………………
Pregunta LA ERUPCIÓN TARDÍA DE LOS DIENTES PERMANENTES ESTA RELACIONADA CON:LA MALA POSTURA DEL CUERPO EN LOS TRATAMIENTOS ODONTOLÓGICOS VA A ORIGINAR:UN MESIODENT DONDE REGULARMENTE SE UBICA?LA FASE QUE ES EMPLEADA PARA ELIMINAR MAL POSICIONES DENTARIAS EN UN TRATAMIENTO ORTODONTICO SE LLAMA:CUANDO SE HACE UNA EXPOSICIÓN PULPAR ACCIDENTALMENTE, CUANDO ESTAMOS OPERANDO, SE DEBE EL LABIO