Essentielles - Le curage axillaire et la technique du ganglion sentinelle
DOSSIERS
TRAITEMENTS • Qu'est-ce que le cancer ?
Le curage axillaire 1. Dr Claude Nos, pouvez-vous vous présenter en personne, votre fonction au sein de l'Institut Curie, votre service ?
J'ai 39 ans, je suis chirurgien à l'Institut Curie depuis
6 ans dans le service de chirurgie générale et
sénologique (chef du service : Dr Krishna Clough).
L'un de mes objectifs est de développer et d'évaluer la
technique dite du ganglion sentinelle (alternative au
curage axillaire) dans le traitement du cancer du sein.
2. Qu'est-ce exactement que le curage
[06/03/2007] Un test génétique évalue les risques
axillaire ? Dans quel cas le pratique-t-on ?
C'est l'ablation d'une partie de la chaîne ganglionnaire
située dans l'aisselle du côté du sein traité selon un geste standard pour lequel le
chirurgien suit des repères anatomiques. Il enlève en moyenne une dizaine de
ganglions (autrefois, on enlevait la totalité des ganglions). Ce curage se fait
pendant l'exérèse de la tumeur sous anesthésie.
On le pratique dans les cancers invasifs du sein dans le but de mettre en évidence
des ganglions atteints. En effet, l'atteinte des ganglions (présence de cellules
tumorales) est toujours le facteur de risque le plus important concernant la
gravité de la maladie, son risque de dissémination à distance (métastase du foie,
poumon, os, cerveau, etc) et l'indication de chimiothérapie qui en découle.
Pour rappel, ces ganglions sont le passage obligé de la lymphe, un liquide présent
dans tout l'organisme et chargé d'évacuer d'éventuelles cellules tumorales, à
cancer du sein refuse un don pour des seins exhibés
3. Combien de femmes subissent chaque année le curage à l'Institut Curie ? Quel est le pourcentage de curages par rapport au nombre de femmes opérées ? Quelle est sa progression ?
En 2000, il y a eu 1800 opérations pour un cancer du sein à l'Institut Curie (plus
de 1000 nouveaux cas de cancers du sein sont pris en charge chaque année à
l'Institut Curie). Jusqu'en 2000, 70 % des patientes avaient un curage axillaire
systématique. Depuis l'arrivée de la technique du ganglion sentinelle, le nombre
de curage axillaire a déjà diminué d'un tiers environ.
4. Quelles sont les conséquences immunologiques d'un curage axillaire ? Pourquoi le curage est-il si douloureux pour la majorité des femmes ?
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Essentielles - Le curage axillaire et la technique du ganglion sentinelle
Les conséquences sont d'une part, l'atteinte du drainage lymphatique du sein et
du bras du côté opéré et d'autre part, l'augmentation de la sensibilité aux
infections au niveau du bras. Le curage est assez mal toléré car il s'agit d'une
incision proche d'une articulation très mobile, le bras, dans une zone qui contient
à la fois des nerfs très important qui sont préservés et des petits filets nerveux
qui sont enlevés avec les ganglions, ce qui cause des douleurs.
5. Que ressent-on au lendemain de l'opération ? Quelles sont les séquelles physiologiques du curage axillaire ?
phase III révèlent l'excellente efficacité des
3 à 7 jours d'hospitalisation sont nécessaires. A l'issu de l'opération, le chirurgien
laisse en place un redon (sorte de tuyau qui sert à évacuer la lymphe) qui sort du
On observe chez les patientes une relative impotence fonctionnelle du bras ainsi
que des douleurs au niveau de la face interne du bras. Concrètement la patiente
ne peut pas lever le bras au lendemain de l'opération et va ensuite retrouver
progressivement sa mobilité. Il faudra un mois en général avec l'aide du
kinésithérapeute pour qu'elle puisse à nouveau lever le bras à la verticale.
Cependant les séquelles sont très variables et certaines patientes sont très peu
En ce qui concerne les séquelles physiologiques, certains relais ganglionnaires ayant été enlevés, le drainage de la lymphe, au niveau du sein et du bras, se fait moins bien. Malgré le redon (qui permet d'évacuer la lymphe et qui est retiré lorsque 30 à 40 ml de lymphe sont évacués sur une durée de 24 h), 30 % des femmes doivent revenir pour subir une ponction de la lymphe (surtout les patientes en surcharge pondérale). A terme, 5 % des femmes ont un problème de "gros bras" c'est-à-dire un œdème de la main, de l'avant-bras ou du bras qui généralement intervient plusieurs années après l'intervention. Les autres problèmes possibles à terme sont une légère diminution de la force du bras et/ou une fatigabilité rapide à l'effort. 6. Les techniques de chirurgie ont-elles évolué dans ce domaine ces dix dernières années ? Oui, au début du siècle, on effectuait une ablation de tous les ganglions prélevables (20 à 30). Depuis les années 70-80, le curage est limité à une zone chirurgicale qui correspond à une dizaine de ganglions en moyenne. Depuis 1993, grâce à la technique du ganglion sentinelle, on peut prélever uniquement un ou deux ganglions. Cette technique est pratiquée à l'Institut Curie depuis janvier 2000 en routine par les chirurgiens qui s'y sont formés. 7. Y a-t-il des précautions à prendre dans la vie quotidienne lorsqu'on a subi un curage axillaire ? Les risques de séquelles sont d'autant plus importants que la patiente a subi en plus du curage une irradiation au niveau de la clavicule voire au niveau de l'aisselle. Le facteur de risque principal de "gros bras" est lié à des infections qui prennent naissance au niveau de la main (ongle incarné, plaie). Ceci implique d'avoir une hygiène très rigoureuse au niveau de la main et une prise en charge des infections très précoce. Le facteur de risque secondaire est le port de charge par le bras atteint, les traumatismes localisés (prise de sang, prise de tension) ou encore les sports violents pour le bras. 8. L'institut Curie a été le premier centre à mettre en œuvre la technique du ganglion sentinelle qui permet d'éviter le curage axillaire. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste cette technique ? (détailler) Cette technique consiste à injecter un produit "marqueur" dans la tumeur avant l'opération. Il s'agit soit d'une substance émettant un rayonnement, soit d'un colorant bleu, soit de l'association des deux. Ces produits parcourent le système lymphatique en quelques minutes et se concentrent dans le ou les premiers ganglions spécifiques qui drainent la tumeur, baptisés "ganglions sentinelles". Ainsi visualisés, ils sont prélevés par le chirurgien puis transmis au laboratoire d'anatomopathologie (situé à côté du bloc opératoire) qui en temps réel (pendant l'opération) peut informer le chirurgien des résultats de cette première analyse. Ils sont ensuite analysés plus longuement pour préciser l'éventuel état de dissémination de la tumeur et ainsi orienter les traitements postopératoires. 9. Peut-on pratiquer la technique du ganglion sentinelle sur toutes les femmes ?
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Essentielles - Le curage axillaire et la technique du ganglion sentinelle
Pour l'instant, la technique du ganglion sentinelle est réservée aux patientes dont la tumeur est toujours en place avec un diagnostic réalisé par ponction, dont la taille de la tumeur est inférieure à 15 mm, qui n'ont pas de ganglion palpable dans l'aisselle, et qui n'ont pas été opérées au niveau de l'aisselle (cas d'une chirurgie esthétique par exemple). Le chirurgien propose la technique de prélèvement ganglionnaire la plus adaptée au cas de sa patiente lors de la première consultation. 10. Quels sont les résultats de cette nouvelle pratique chirurgicale ? Est-elle fiable ? J'ai pu constater que les femmes traitées par la technique du ganglion sentinelle étaient moins "traumatisées" physiquement, pendant et après l'opération. Selon une étude menée à l'Institut Curie et publiée en janvier 2002, dans une population de patientes ayant un petit cancer du sein, dont le risque de métastase ganglionnaire est de 30 % environ, l'intérêt premier de cette technique est d'éviter un curage axillaire aux 70 % des patientes qui n'ont pas d'atteinte ganglionnaire. Malgré tout, il existe des inconvénients. Cette technique peut éventuellement mener à une chirurgie en deux temps. De fait, sur l'ensemble des patientes de l'Institut Curie qui revient en consultation 15 jours après l'opération pour les résultats complets, 20 % doivent être réopérées pour subir un curage axillaire car le ganglion était atteint mais cela n'avait pas pu être vu pendant l'intervention. Par ailleurs, le risque d'échec d'identification des ganglions sentinelles est assez faible, de l'ordre de 5 % des cas à l'Institut Curie. Enfin, la probabilité de donner un résultat négatif (erroné) à l'issue de l'analyse du ganglion sentinelle, alors qu'il existe au moins un ganglion positif dans le reste du curage, soit le taux de faux négatifs est inférieur à 3 % à l'Institut Curie. Mais les contrôles qualité, l'expérience et la formation des chirurgiens contribuent sans cesse à améliorer ces résultats. 11. Quels bénéfices les femmes en tirent-elles ? Tout d'abord, le temps d'hospitalisation est plus court. En 2001, 90 % des patientes ayant bénéficié de la technique du ganglion sentinelle sont sorties le lendemain de l'opération (alors que 3 à 7 jours étaient nécessaires pour le curage axillaire), et ont eu un arrêt de travail d'une semaine ( contre 3 semaines pour curage axillaire). Les femmes sont moins gênées et ont un risque minime de séquelles. Il n'est pas nécessaire de leur faire une rééducation particulière. 12. Est-ce la fin du curage axillaire ? Non, mais environ la moitié des patientes pourront à terme éviter le curage grâce à la technique du ganglion sentinelle. Il ne faut pas perdre de vue que, pour l'instant, lorsque le ganglion sentinelle est atteint, il faut recourir à un curage axillaire.
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