Boissons enrgisantes

Boissons énergisantes, ou « Energy drinks »
Quelques réflexions de l’Équipe santé du Service d’aide et
d’Univers santé
La question du sponsoring de cercles, de groupements étudiants ou d’évènements par les producteurs d’ « Energy drinks » est complexe. En effet, il ne s’agit pas d’une problématique aussi claire que celle du sponsoring par les alcooliers ou les cigarettiers, car le caractère néfaste pour la santé en cas d’abus n’est pas clairement identifié. Cependant, deux raisons principales nous poussent à réagir. En effet, la consommation de ces boissons pose question dans deux cadres précis : 1) Lors de guindailles et grandes manifestations étudiantes d’une part, 2) Lors des périodes de blocus et examens d’autre part. Par ailleurs, deux autres dimensions nous interpellent également : 1) Les pratiques commerciales agressives des producteurs ; 2) La teneur importante de substances excitantes de ces boissons et ses effets sur l’organisme surtout lorsqu’elles sont mélangées à des boissons alcoolisées ou lorsqu’elles sont consommées en grandes quantités. Red Bull (pour ne pas le citer) applique une stratégie commerciale très agressive envers le public étudiant (avec, comme exemple, le harcèlement dont le CSE a fait l’objet lors de la précédente édition des 24h vélos devant leur refus de se faire parrainer par eux) – présence massive lors d’évènements – contrats juteux de parrainage – etc. Tout cela participe à la banalisation de la consommation massive de substances excitantes. Fiche technique du produit

Les boissons énergisantes, energy drinks ne sont pas les premières boissons non-alcoolisées à poser
problème, à faire peur et pour lesquelles on se pose la question de frontière entre médicament et
simples rafraîchissements (cf. café, coco-cola). Il y a pourtant du nouveau dans les energy drinks au
point de vue de leur composition et (surtout) modes, lieux et circonstances de consommation.
Pour ne pas tout mélanger

Energy drinks, power drinks, smart drinks, boosters, boissons énergisantes désignent les boissons
stimulantes non-alcoolisées qui nous concernent (ex : Red Bull, Goldenpower, Black Booster,…).
Ces produits contiennent principalement de l’eau, du sucre, de la caféine, des vitamines et d’autres
substances (taurine, ginseng, guarana, etc.) que nous détaillerons dans la composition du produit.
- Boissons pour sportifs, dites « de l’effort », et parfois également appelées boissons énergétiques : (Aquarius, Isostar, …). - Alcopops, Breezers, premix : sont un mélange de limonades ou jus de fruits avec de l’alcool - Blasters : sont des mélanges de boissons énergisantes et d’alcool (ex : vodka + Red bull) - Shooters : sont des liqueurs de fruits à haute teneur d’alcool, mélangées avec une substance stimulante telle la caféine, le guarana, …(ex : Ladykiss, Yell-O.).
Composition

Les boissons énergisantes sont des boissons non-alcoolisées (BNA) qui contiennent principalement de
l’eau, quelques vitamines, de la caféine et d’autres substances en fonction du produit. Ces boissons
sont présentées comme étant destinées à soutenir l’activité physique et mentale en cas d’effort intense,
« stimule le corps et l’esprit », « permet une récupération plus rapide et augmente la capacité de
rendement
».
L’ASSFA (Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments) a effectué une étude de ces
boissons, elle en conclut que :
o Les enquêtes de consommation montrent que la consommation de ce type de boisson o L’intérêt nutritionnel de la boisson pour les populations ciblées n’est pas démontré. o Les données expérimentales toxicologiques ne permettent pas de se prononcer sur l’innocuité de la taurine et de la D-glucurono-γ-lactone, elles apportent a contrario des éléments de suspicion de toxicité rénale pour la D-glucurono-γ-lactone et des effets neuro-comportementaux indésirables, sinon durables du moins transitoires, de la taurine. Enfin, l’effet de la taurine sur la glande thyroïde mériterait d’être approfondi. Ces éléments sont peut-être ceux qui ont conduit la France, le Danemark et la Suède à appliquer le principe de précaution en en interdisant la vente. En Belgique, ces boissons sont considérées comme des boissons rafraîchissantes et sont librement
commercialisées dans les épiceries, grandes surfaces dans les rayons limonades, ou encore dans les
« night-shops ».
Composition détaillée et effets

Les energy drinks contiennent de grandes quantités de caféine. Cette dernière n’est pas immédiatement toxique en petites quantités, bien que la caféine soit un psychotrope, influençant le comportement humain par ses effets sur le système nerveux central. La quantité de caféine présente dans les boissons énergisantes ne peut pas toujours être décelée avec exactitude car, outre la quantité de caféine pure mentionnée sur la boîte, la boisson contient souvent aussi de la guarana, un produit contenant lui-même de la caféine. De plus certains produits contiennent plus de caféine que ce qui est effectivement indiqué sur l’emballage. À titre d’exemple, le Red Bull contient 80 mg de caféine / cannette.  si la boisson contient + de 150mg de caféine/litre, elle doit porter la mention « teneur élevée »  Café instantané : 75 mg/ tasse  Coca Cola : 45,6 mg/cannette  Barre chocolat : 5,5 à 35,5 mg  Expresso: 100 mg  Red bull : 80 mg/cannette  Dose mortelle : 1O g La sensibilité à la caféine varie très fort d’un individu à l’autre. Des effets indésirables peuvent
apparaître chez certains individus à partir de 2 tasses de café (100 à 160 mg).
La caféine améliore la vigilance, mais diminue la vitesse de réaction motrice par rapport à des stimuli
auditifs et visuels.
Effets indésirables en cas de surdosage : tremblements, anxiété, colère, irritabilité, nausées,
vomissements, coliques (effets spasmodiques).
La limite européenne supérieure quotidienne est fixée à 300 mg de caféine par jour (200 mg en
France). En Belgique, le Ministère de la Santé tolère quant à lui un maximum de 320 mg de caféine
par litre (ce chiffre correspond à la teneur en caféine du Red Bull : 80mg/cannette de 25cl).
Créatine: anabolisant musculaire (molécule énergétique nécessaire à la contraction musculaire associé à la nandrolone = croissance musculaire).  Le Ma Huang (éphédrine) stimulant et amaigrissant.  Le Guarana contient plus de caféine que le café. Utilisé pour lutter contre l’obésité et la fatigue (même effets secondaires que la caféine).  Taurine : neuromodulateur, augmente la capacité d’adaptation au stress, stimule l’épargne cellulaire du magnésium, diminue la quantité d’adrénaline et de noradrénaline, précurseur des acides biliaires. Elle est facilement excrétée par les reins en cas de surdosage.  Le ginseng (plante stimulante, aphrodisiaque, qui améliore la mémorisation, les réflexes, l’adaptation à l’effort, diminue la sensation de fatigue, les douleurs musculaires, détoxique le foie, améliore la résistance au stress, augmente la tension artérielle, insomnie, nervosité).  L’échinacée fortifie le système immunitaire, antiseptique, antibiotique naturel.  Gingo biloba : riche en flavonoïdes, améliore l’irrigation cérébrale (concentration et  Millepertuis antidépresseur, photosensible, ne doit jamais être pris avec des antidépresseurs et  Kava kava : augmente l’effet de l’alcool, des barbituriques ou des antidépresseurs.

Modes, lieux et circonstances de consommation

En règle générale :

Ces boissons sont consommées par les jeunes, généralement en milieu festif, lors de soirées en
discothèque, ou de fêtes privées. Elles sont régulièrement associées à des spiritueux, tels la vodka, le
rhum, etc. Elles peuvent également être consommées uniquement comme stimulant, lors de périodes
d’examens par exemple.
Elles sont considérées comme « branchées » (la communication des producteurs est fortement axée là-
dessus), censée aider le consommateur à « assurer » toute la soirée, à rester en forme et éviter le coup
de pompe. Elles s’intègrent parfaitement dans la culture actuelle de la performance.
Dans certains milieux festifs, elles sont associées à la consommation d’alcool, mais aussi parfois à la
consommation de psychotropes plus puissants, tels les ecstasys ou encore la cocaïne. Outre les effets
délétères de ces substances, ces associations peuvent être considérées comme très dangereuses car les
effets de ces produits se potentialisent.
En milieu étudiant : En fonction des observations faites et des contacts que nos équipes développent auprès des étudiants, nous pouvons, avec la réserve nécessaire, présupposer plusieurs choses : 1) Ces boissons sont visiblement consommées dans deux contextes principaux : lors de guindailles, et lors des blocus et périodes d’examens. 2) La consommation excessive tend visiblement pour l’instant à rester relativement marginale, exception faite pour certains, en période de bloque principalement. La vigilance reste de mise, surtout en regard des pratiques commerciales agressives des producteurs envers ce public. 3) Visiblement la consommation de psychotropes puissants (tels l’ecstasy ou la cocaïne) étant heureusement limitée auprès de ce public, l’association avec les Energy drinks est donc rare. 4) L’association de ces boissons avec des spiritueux (vodka, rhum, etc.), bien qu’elle soit bien plus fréquente qu’avec les psychotropes précités, est également limitée. Les étudiants préférant généralement la bière aux spiritueux. De plus, ces derniers sont interdits lors des grandes manifestations. Qu’en dit Univers santé et l’équipe santé suite à ces quelques
observations et réflexions ?

En tenant compte des données actuellement disponibles, voici notre position et nos suggestions à ce propos : 1) Nous pensons tout d’abord qu’il est nécessaire de ne pas dramatiser la situation, et que ce produit, consommé avec modération et sans association avec d’autres psychotropes, n’a, a priori, pas d’effets négatifs sur la santé physique ou mentale de l’individu. Il s’agit bien d’une boisson non-alcoolisée en vente libre en Belgique. Cependant, il faut rester très vigilant quant aux effets de ces boissons lorsqu’elles sont consommées en grande quantité ou en associations avec l’alcool ou d’autres psychotropes puissants. L’association « Energy drink » et spiritueux doit donc être évitée. 2) Nous pensons qu’une consommation modérée et responsable ne pose pas de problème, nous soutenons donc toute initiative étudiante allant en ce sens. Cependant nous doutons que les stratégies commerciales agressives des producteurs visent une consommation responsable et raisonnable, au contraire, elles suggèrent plutôt une consommation excessive, ce que nous dénonçons. Dès lors, en regard de ces pratiques commerciales, nous ne pouvons que suggérer au monde étudiant de rester critique et de rester maître de son libre-arbitre. 3) Dans le cadre des grandes manifestations sur le site, et plus largement en milieu festif, la distribution et la délivrance de boissons énergisantes type Red-bull, devraient être considérées de manière spécifique et s’effectuer dans un cadre déterminé comme c’est le cas pour les boissons alcoolisées. C’est-à-dire : publicité restreinte à une banderole derrière le(s) bar(s), prix égal ou supérieur à celui de la bière, aucune distribution gratuite, etc. (cf. gestion des boissons alcoolisées dans le cadre des 24h vélos). Le principe de précaution devrait donc être appliqué dans la mesure du possible par le monde étudiant en installant des balises très claires quant à la promotion, l’accès et la consommation de ces boissons. Une vigilance toute particulière devrait donc être de mise par les étudiants lors de toute signature de contrat de parrainage en vue d’éviter de tomber dans les « pièges » commerciaux et les travers précités. Qu’en conclure ? « L’utilisation normale d’energy drinks ne provoque pas de graves problèmes, seule leur mauvaise utilisation (en combinaison avec de l’alcool et des drogues) et leur absorption en grandes quantités peuvent être préjudiciables. » ( V.S.S.P Ministère de l’intérieur, 1997) L’Équipe santé du Service d’aide aux étudiants et l’ASBL Univers santé.

Source: http://www.univers-sante.be/IMG/pdf/Boissons_enrgisantes.pdf

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